Désert d'Eilat

On pourrait penser que c'est un endroit vide, du sable sans couleur, des cailloux sans éclat, de la poussière grise qui vole partout, des montagnes sans envergure pliant sous le poids des ans, un endroit triste ou l'on tourne en rond sans pouvoir se repérer.

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C'est un lieu magique et magnifique, le sable se décline en plusieurs couleurs, beige, marron, gris, ocre, orange, rouge, il peut être fin et devenir plus épais. Il est doux et  parfois rugueux, il file le long de nos doigts et nous transmet sa chaleur quel plaisir de le toucher....Les cailloux sont de formes différentes, ronds, ovales, biscornus, pointus ou lisses,  petites ou grosses masses posées là un peu partout, leurs tons s'adaptent selon les lieux et se fondent dans le paysage. De la poussière il y en a, surtout au passage des 4X4 qui avec leurs roues font tout trembler, un nuage de poussière se forme alors autour du véhicule, projetant des ombres grisâtres, spectre étonnant entre les montagnes mais vision de courte durée car balayée par un léger vent, la poussière rejoint très vite le sol et le désert reprend ses droits.

Les montagnes sont majestueuses, elles se tiennent droites et fières, elle nous entourent de partout. Pas un sommet ne se ressemble, tantôt pointus, tantôt érodés à la cime, parfois plus plats, ils sont les rois de ce paysage. Habillées de tons variés, les montagnes passent du gris au  beige, du rose au  rouge, de l'ocre à l'or et selon les heures de la journée, elles changent leurs reflets. Jouant à cache cache avec le soleil, elles illuminent le désert et  lorsque le soleil part se promener ailleurs elles projettent d'inquiétantes ombres sur les vallées.

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Nous sommes dans le désert du Néguev et dans la vallée de l'Arava. Ce désert fait 13 000 km2. Son point de départ se trouve au sud de la ville de Beer-sheva, il descend jusqu'à Eilat, la frontière Jordanienne à l'Est et la péninsule du Sinaï à l'Ouest. Abraham, Isaac et Jacob y ont vécu, il est aride et très chaud.

Il possède une faune et une flore très riches, beaucoup d'oiseaux y vivent ou y passent pendant leur cycle de migration. Ce jour là, nous avons beaucoup de chance, nous tombons nez à nez avec la grâce, la finesse et l'élégance.

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Notre guide nous explique que c'est un bouquetin de Nubie et qu'en Israel il fait partie des espèces protégées, alors que dans d'autres contrées on le chasse pour sa viande. Cet habitant du désert est royal et il me plait beaucoup. Malgré son air hautain il est très sympathique et ne semble pas farouche. Habitué aux visiteurs en 4 roues, il prend son temps et vaque à ses occupations diverses, faisant fi de ce qui se passe autour de lui.

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On peut se rendre dans le désert à dos de chameau, en jeep, en VTT et même à pied. Je conseille tout de même l'assistance d'un guide, ne serait ce que pour se faire expliquer la faune et la flore et aussi pour éviter de se perdre !!

Ce jour là, notre guide nous propose un thé fait à base d'herbes qui poussent dans ce désert et je suis surprise par le goût très agréable qu'il dégage, sans compter qu'il désaltère vraiment.

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Le désert est difficile à raconter, chacun le vit de façon différente. Il faut y aller pour se rendre compte et c'est sur place que vous saurez si vous aimez ou pas. Pour ma part je suis en admiration. Ci-dessous quelques photos qui vous donneront envie.... ou pas.... d'y aller !!

 

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